3 août 2007

Daniel Edwards : Paris Hilton mise à nu

A 42 ans, le sculpteur new-yorkais Daniel Edwards a derrière lui une solide carrière d'artiste provocateur, sachant jouer d'une ambiguité entre posture morale et posture dénudée de ses "modèles". En 2007, il s'est attaqué à une des plus douteuses icônes américaines, l'"héritière" Paris Hilton, connue pour ses toilettes osées, ses vidéos érotiques et pas grand'chose d'autre...


Avec "Paris Hilton autopsy", Edwards propose une vision post-mortem de la célébrité, supposée être décédée dans un accident d'auto, alors qu'elle conduisait en état d'ivresse. Il exploite ainsi le "scandale" causé par l'arrestation d'Hilton ivre au volant, le procès et les quelques jours d'emprisonnement qui ont suivi. Le tout rapporté par une armada de radios et de chaînes de télé.

Formellement, l'oeuvre d'Edwards apparaît on ne peut plus classique, tout comme le sont les symboles parsemés : la tiare pour le statut de riche "débutante", le chihuahua inconsolable, la flûte de champagne renversée, ou le portable encore tenu par la victime.


Edwards monte d'un cran dans la provocation, le corps de Paris Hilton nue pouvant être ouvert, et divers organes, voire un foetus en être extraits. Ainsi que l'explique David Kesting, directeur de la Galerie "Capla Kesting Fine Art", c'est la vision qu'aurait un "coroner" lors de l'autopsie. Et un supposé avertissement pour les "teenagers" tentés par les soirées arrosées.


D'où un gai vernissage, les invités se livrant avec délice à une approche "gore" de l'oeuvre. Le côté (supposé) bien-pensant de l'opération a été affirmé par une compétition littéraire ouverte aux lycéens, sur le thème de la nécrologie de Paris Hilton.


Comme quoi, on peut être un artiste en vogue sans la moindre innovation plastique...

Site de la Galerie Capla Kesting

Aucun commentaire: