31 décembre 2007

Bonne et intense Année !


J'ai hésité entre les biches dans la neige,
les Champs-Elysées illuminés,
l'atoll aux eaux luminescentes...

mais, au fond,
une année nouvelle ne présente d'intérêt
qu'intense.

Or donc,

que votre chemin soit droit ou sinueux,
vos perspectives claires ou brumeuses,
vos amours florissants ou déclinants,

je vous souhaite

une Bonne
et intense
Année.



Thierry Follain


29 décembre 2007

Ca va, ça vient


Dans le parc désert,
tu marchais sous le soleil
pâle
de mai,

tu récitais ton mantra
favori,
ton refuge quand la vie se couvrait,

tu te répétais

"Ca va.
Ca va.
Ca va.

Ca va, ça vient".

Ca va, ça vient,
ces images dans ma mémoire
soumise aux diktats
des regrets
à la morsure des remords.


Ca va,
ça vient
à tout vat,
ces images, ces sensations-
là.

T'étais une fille super,
tu marchais,
tu pensais à une journée
où on riait,
où on dansait
en avançant
sous un soleil qui semblait neuf,

nous ne serions jamais vieux.

Mais le temps et la joie,
c'est fragile,

ça va,
ça va,
puis
ça s'en va

Ca va, ça vient,
mais ça n'avance à rien,

on n'en garde rien
que ces traces,
ces regrets, ces remords
qui griffent au détour
d'un souvenir
et d'un rire
depuis longtemps
effacés, du passé
décomposé.


T'étais une fille super,
dans le parc désert,
tu marchais au soleil,
tu avais cru trouver
où ça allait
tout ça,
quand on s'est rencontrés,
quand on s'est serrés,
reconnus,
inconnus jusqu'alors.

Tu marchais sur cette allée,
aujourd'hui,
je t'ai croisée
sans rien dire,
tu parlais, tu encourageais
une fillette
tout près de toi,

elle sautait à la corde
sur le sable compacté comme le temps qui s'était
écoulé,

elle vibrait au rythme de la corde qu'on distinguait
à peine,
virant, virevoltant
autour d'elle,
tel le temps passé.

Le temps,
l'amour,
ça va,
ça va, ça vient.

T'étais une fille super,
et ta fille te ressemble,

ardente,
souriante,
intouchable et touchante.

La vie et la beauté,
c'est comme les souvenirs,

d'un jour à l'autre,
d'un être à l'autre,

ça va,
ça vient.



25 décembre 2007

Alice Wells, la force fragile

La jeune photographe Alice Wells crée un univers 100% féminin, mettant en scène le mélange subtil d'impudence et de fragilité qui caractérise souvent les jeunes femmes.

Cette dualité lumineuse, épurée, caractérise le "Thesis Show" qu'elle a publié sur le web, à l'issue de ses études à la School of the Arts Institute of Chicago.

Elle poursuit sur son site, Alicewells.com, l'exploration d'une sensualité de plus en plus contrastée, ambigüe.

A travers une pureté apparente, l'oeuvre d'Alice Wells évoque le trouble profond, caché, qui vit en l'être, masculin ou féminin. Le trouble tendant à prendre le dessus.

A suivre...



21 décembre 2007

Histoire d'Eau


Elle est jeune, elle se donne avec plaisir au photographe, vraisemblablement son compagnon.

Idée : elle en train de se laver les dents, "surprise" dans sa fraîche nudité.

La brosse est portée à la bouche. L'eau coule dans le lavabo. Le décor est brut de décoffrage.

La jolie demoiselle, cependant, s'est préparée. Elle s'est maquillée, ses cheveux sont sagement peignés (ils évoquent une enfant au coucher), elle porte boucles d'oreille et collier.

Elle révèle son corps désirable mais protège sa plus intime intimité par une serviette stratégiquement placée.

C'est une idée d'un soir sans doute, spontanée, avec un brin de préparation.

Ce qui donne sa valeur à la photo, c'est le regard, le sourire du modèle. Chaleureux, mutins, complices.

Confiante. C'est la confiance, l'ouverture à l'autre qui a créé cette scène. Cette sage audace, dont la sagesse est un atout érotique inconscient.

C'est un écho touchant de la jeunesse, dans sa spontanéité, son impudence légère, sa vérité. Un moment du vrai temps qui passe, loin des plateaux et des studios.

Y-a-t-il eu accord pour que le cliché circule sur le web ? Pas certain, mais très possible.

Comme un frisson virtuel de s'exposer à des dizaines de milliers de regards inconnus.

Si tel était l'objectif (double sens, cela va de soi),

c'est réussi :-)




7 décembre 2007

Pure Manga

Dépouillement du décor, du cadre,
simplicité de la situation,
pureté, verticalité
des idéogrammes,

subtilité du jeu entre ombre et
lumière.


L'émotion dans la pure tradition japonaise.