31 juillet 2009

Kenya : un père très cool


Entendu sur "Appels sur l'actualité", RFI, ce matin. Un auditeur kenyan défend la production de roses dans son pays, contestée par certaines ONG (motif : la baisse des eaux et la pollution induite dans le lac Naivasha).

Un détail : l'animateur, Juan Gomez, introduit le dit auditeur en le félicitant, car il est papa depuis à peine deux heures.

Mais il a l'esprit à la défense de l'emploi dans la production de rose kenyanne, sous capitaux anglais et hollandais.

Un père très cool, en somme...



29 juillet 2009

PJ Harvey : "Is this desire?"

PJ Harvey, rid of me"Is this desire ?". Dans cet album intense, ténébreux, sorti en 1998, P.J Harvey explore les faces ambigües de la sexualité. Deux textes denses, brûlants, par une"songwriter" talentueuse…

The Garden

and he was walking in the garden
and he was walking in the night
and he was singing a sad love song
and he was praying for his life
and the stars came out around him
he was thinking of his sins
and he's looking at his song-bird
and he's looking at his wings
there inside the garden
came another with his lips
said, 'Won't you come and be my lover?'
'Let me give you a little kiss'
and he came, knelt down before him
and fell upon his knees
said, 'I will give you gold and mountains
if you stay awhile with me'
and there was trouble taking place.
there inside the garden
they kissed, and the sun rose
and he walked a little further
and he found he was alone
and the wind, it gathered round him
he was thinking of his sins
he was looking at his song-bird
and he was looking at his wings
and there was trouble taking place.

PJ Harvey, album

Catherine

Catherine De Barra, you've murdered my thinking
I
gave you my heart, you left the thing stinking
I'd break from your spell if it weren't for my drinking
And the wind bites more bitter with each light of morning.
I envy the road, the ground you tread under,
I envy the wind, your hair riding over,
I envy the pillow your head rests and slumbers,
I envy to murderous envy your lover
'til the light shines on me
I damn to hell every second you breath
I envy
Oh my Catherine
For your eyes smiling
And your mouth singing
With time I'd have won you
With wile I'd have won you
For your mouth singing.


  • D'un clic, sur PJ, sur ce blog : "Polly Jean"…

  • 27 juillet 2009

    "Vous éteignez vraiment les incendies?"

    Pompiers de Paris, leçon particulière de réanimationBrièvement capté sur M6 hier soir, retour de dimanche au grand air, un docu sur les pompiers de Paris en action lors de (ce que je suppose être) la Fête de la Musique. Basés à la caserne de Montmartre, ils passent et repassent tout au long de la soirée dans une rue noire de monde, de jeunes de plus en plus émêchés. Pas bien vieux eux-mêmes, dévoués, musclés, nos pompiers parisiens deviennent une attraction majeure de la soirée.

    Moment intense : deux jeunes et jolies femmes, dont l'une a une rose à la main, conversent avec le pompier passager, un solide gaillard au crâne rasé, dans la prime trentaine.


    Dialogue à haut pourcentage de drague :


    Jeune femme 1 : "Vous éteignez vraiment les incendies ?", question pour le moins ambiguë, puisqu'elle s'adresse à un soldat du feu. Le pompier confirme d'un hochement de tête.

    Jeune femme 2 : "Vos vêtements sont très serrés, non ? Une fois, j'en ai suivi deux dans un escalier et leurs pantalons étaient très serrés."

    Pompier : "Ah, mais c'est parce qu'ils avaient déjà de belles formes!"

    La jeune femme approuve avec conviction. Enfin, elle offre la rose à son interlocuteur. Elle lui fait la bise, "Un baiser du Brésil!". L'autre de même.


    C'est chaud, parfois, la vie d'un pompier de Paris.


    23 juillet 2009

    La bête, de Roslund et Hellström : Noir, c'est noir

    Avec "La Bête", Roslund et Hellström signent un roman d'un noir d'encre, dont la société suédoise dans son ensemble ne sort pas grandie. De la pédophilie la plus cruelle à la fureur populaire, en passant par le désespoir solitaire d'un père à bout de souffle, le lecteur a bien du mal à respirer.

    Des fillettes violées, mutilées, un écrivain en chute libre qui perd avec sa fille sa raison de vivre et devient justicier, des policiers blasés, vivant dans le passé ou tourmentés par leur infidélité, un jeune procureur qui ne vise que sa carrière, une juge qui sympathise avec l'accusé mais va cependant orienter le jury vers la perpétuité, une population qui s'empare d'un drame personnel pour se livrer aux pires excès, un système judiciaire et carcéral dénué d'humanité... bienvenue dans un monde sans espoir avec "La Bête" de Roslund et Hellström. Un roman plus que noir qui pourrait bien ressembler à la réalité. Durant le procès passe le souffle de "L'Etranger" de Camus, avec cet homme seul dans un box, totalement déconnecté des jurés, des juges, des journalistes, de la foule qui sympathise avec lui pour les plus mauvaises raisons. Seuls peuvent nous soulager en fin de lecture le souvenir de Marie, la fillette sacrifiée, Micaela, la jeune amante impliquée, Kristina, l'avocate, et Rebecka, la femme-pasteur. Lueurs d'espoir féminines dans un monde bien sombre.


    La Bête (Odjuret) - Roslung & Elström - "Sang d'encre" - Presses de la Cité.


    Illustration : Anders Engman/Megapix - Arne Oström





    15 juillet 2009

    L'Ange de la Dolce Vita rencontre Spooky Tooth sur la plage, à l'aube

    Federico Fellini, La Dolce Vita - Blog with a View - Thierry FollainA la fin de "La Dolce Vita", ce chef-d'oeuvre de Fellini, Marcello, journaliste "people" avant la lettre, fait la rencontre distante, sur une plage, à l'aube, d'une jeune femme angélique (dans tous les sens du terme). Le bruit de la mer, et surtout l'esprit fermé de l'homme, l'empêchent de répondre à cet appel vers une vie autre...

    Spooky Tooth : Spooky Two - Blog with a View - Thierry FollainM'est apparu soudain la convergence entre cette scène sobre et magnifique et "Holy water", morceau gospel-blues de Spooky Tooth, où la voix de Mike Harrison est supportée par un choeur féminin de toute beauté. D'où la création de la vidéo : "Spooky Tooth : Kyle - La Dolce Vita - Fellini", sur ma chaîne YouTube.



    9 juillet 2009

    Bulle de sérénité Gare de Lyon

    Un dimanche de juin, Gare de Lyon (Dali avait la Gare de Perpignan comme référence, moi c'est la Gare de Lyon). Attente d'un train au quai pas encore affiché.

    Quelques centaines de personnes patientent, les chariots de ravitaillement passent, klaxonnent. Dans ce tumulte, au bout du quai, un jeune fille a créé son nid. Assise en tailleur, ses possessions rassemblées autour d'elle, elle écoute, sereine, sa musique.

    Elle n'est pas dans la gare. La gare et son agitation entourent sa bulle, tel un flot tumultueux contournant un ilôt. Belle leçon zen au sein d'un univers fourmillant.

    Photo : Thierry Follain