20 mars 2007

Christique Madonna

S'appeler "Madonna", c'est se placer sur le territoire du Sacré, du "catholique", dans cet univers tout à fois saint et trouble entre désir et renonciation, pureté et tentation. Subliminalement, c'est rechercher l'adoration, la dévotion.

Sur cette photo, Madonna se dresse, déesse impérieuse et cambrée, face à ses admirateurs, pardon à ses adorateurs. Elle domine le flot des humains en transes, bras tendus, mains crispées vers l'inaccessible.

Ici, le public adulateur est vraisemblablement gay *. Ce qui nous ouvre des perspectives à l'infini, des mises en abyme somptueuses, dans un univers de dévoration désirante et de transgression.

Une star de cette stature échappe au registre de la musique, de la chanson. Elle éveille, elle génère des mouvements de l'âme et des masses nichés au plus profond de notre inconscient personnel et collectif.

De Madonna aux déesses-mères, on pourrait tracer un fil directeur, une ligne vibrante nourrie de notre besoin primordial d'évasion désirante, de transcendance délirante.
Il faudrait alors évoquer le dilemme éternel : la "maman ou la putain. Madonna incarnerait alors un délicat équilibre entre "pietà" et "puta".

Comment, j'exagère ?..

* le Roxy est un "spot" homo newyorkais.

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