26 juin 2007

Jim and Pam


Il s'appelait Jim, et elle Pamela.

C'était la compagne du Lizard King,
poête surréaliste de cuir vêtu
qui enflammait la nuit californienne,
nuit américaine avec ses textes ciselés, scandés,
sur fond de guitare fluide, rythmée,
d'orgue obsédant,
de batterie martelée.

C'était l'ouvreur de portes,
adulé des foules et des filles,
noyant dans l'alcool et la dope son incapacité à
saisir les étoiles.

Leur relation a été, comment dire, agitée.

Jim est mort en 1971,
Pamela en 1974.
Tous deux d'une overdose,
à 27 ans.


C'était une époque comme ça.


Girls don't kiss in Portland

Si vous êtes une femme qui aimez les femmes, évitez d'embrasser votre copine dans un bus à Portland. Les deux filles ci-dessus, 14 ans chacune, se sont en effet fait éjecter d'un bus de la TriMet, après qu'une passagère se soit offusquée de les voir s'embrasser voluptueusement. Le chauffeur, âgé quant à lui de 64 ans (on est aux Etats-Unis), les a traitées de dégénérées, et larguées loin de tout arrêt. Abandonner des mineures sur la voie publique est rigoureusement en contradiction avec les règles établies par la compagnie a indiqué Fred Hansen, le Directeur Général. Bien sûr, des avocats ont immédiatement fait le siège des parents pour engager un procès. La famille Zezula se tâte, si j'ose dire, à ce sujet...

photo : ABC News

Girls don't squeal in Long Island

Les preuves sont là : Ashley et Rachel Poczatek, 11 et 5 ans, passent leur temps quand il fait beau, dans la piscine familiale, à Bayville, Long Island (New York). Et elles crient ("they squeal!"). Les voisins s'en plaignaient depuis longtemps, il les avaient d'ailleurs enregistrées. Et ils ont porté l'affaire devant le tribunal de Bayville. Le 21 juin, celui-ci a suivi l'argumentaire de l'avocat des Poczatek : l'ordonnance évoquée par les plaignants concerne les colporteurs, vendeurs et autres trafiquants. Pas les filles qui hurlent dans l'eau ("Squeaaaal!").

Décidément, elles peuvent rien faire, les filles, aux Etats-Unis.

photo : WABC TV - New York


19 juin 2007

Original


"Origine" de Keiichi Sugiyama... Bel échantillon de graphisme néo-manga du cinéma d'animation japonais.


18 juin 2007

Mon lapin...

Né en des temps plus prudes, "Playboy" s'abrita longtemps derrière l'image du lapin, des "bunnies", hôtesses peu vêtues des clubs éponymes. Ici, en mai 1964, le photographe a symbolisé, concrétisé le rongeur pervers en façonnant le corps d'une femme à son image. Symbiose parfaite entre le concept et sa matérialisation. La typo évoque par sa forme le noeud papillon associé à l'animal-fétiche.


Red light

Deux visions du temps des pin-up. Ci-dessus étrangement carnassière. Ci-dessous, un appel redoublé au symbolisme phallique tellement prisé par la pub (me revient en mémoire une jaillissante bouteille de Périer, plutôt gay, celle-là).



16 juin 2007

Gregory Crewdson : nightmare house

Dans sa série "Dream house", Gregory Crewdson met en scène, à grands frais, des scènes inspirées de la science-fiction spielbergienne, des humains sous influence "alien". Mais aussi de nos pires cauchemars, ceux où nous sommes révélés, désignés, bien malgré nous, aux regards de la normalité. Le trouble, alors, fait irruption dans les quartiers tranquilles de la middle class américaine.

Crewdson invite sur ses somptueuses productions des acteurs ou metteurs en scène hollywoodiens, tels que Gweneth Patrol, William H. Macy ou Philip Seymour-Hoffman.

L'artiste enseigne la photographie à la prestigieuse université de Yale. On est loin, ici, d'un courant underground ...



Night shift

Rien à voir pourtant, mais cette photo m'évoque "Night shift" de Siouxsie and the Banshees.

Sa meilleure interprétation, à la montée lente et intense, figure sur le Live gothico-psyché "Nocturne". Porté par la guitare stratosphérique de Robert Smith, oui The Cure, qui fut "Banshee" deux ans durant. Enregistré au Royal Albert Hall en 1983. Indeed.

Je l'ai vu, entendu en un lieu moins prestigieux, l "Exo 7", salle de 400 places (debout) nichée au find fond de la Rive gauche rouennaise, alors prolétaire. Les tournées new-wave cold-wave en France commençaient là. Légende : si ça passait avec le public rouennais, ça passerait partout ailleurs.

Avantage : proximité immédiate du spectateur avec la Reine des nuits troublées et le Roi des Corbeaux. Désavantage, d'après témoins : une heure de musique en moins qu'au concert parisien du lendemain. C'est la vie.

"Nocturne", reste un apogée Live de la Gothic Queen. Qui vit maintenant dans le sud de la France, et poursuit son duo à la ville et à la scène, "The Creatures", avec Budgie, batteur des Banshees.

Ah oui, "The Creatures", vus à Paris, à la Loco, fin des années 90. Loco pleine à craquer, et ce n'est pas une image, de jeunots du même âge que ceux qui planaient sombrement sur Siouxsie dans les glorieuses années 80. Plus "world" que "cold", plus que jamais la présence et la classe.

"Siouxsie" devrait sortir un album prochainement.

Site sur Siouxsie and the Banshees…

Expression

Siouxsie Sioux ("Susie Sue"), en 1977, un an après la création des Banshees.Post-punk, mais comment ne pas évoquer l'atmosphère de l'Expressionnisme allemand, du cabaret berlinois des années 20/30 ?..

13 juin 2007

Appelez-moi "Lawrence"

C'est un de ces univers qui me font un brin froid dans le dos. Un jour, une femme, Erin, s'éprend d 'une poupée faite sur mesure. Elle y projette Lawrence d'Arabie, qu'elle vénère. Et puis, elle l'entraîne partout, elle lui fait offrir des accessoires par une amie, une voisine... Bien évidemment, elle trouve des copains japonais pour partager cette passion.

Ca donne un site : Ou phrontis.

C'est vous qui voyez !..

Au fait : "Ou phrontis" (Qu'importe ?), citation grecque qui était gravée à l'entrée de "Clouds Hill", le cottage de T.E Lawrence.


11 juin 2007

Dures à croquer

"Hard candy", de David Sadle, confronte Hayley, web-surfeuse de 14 ans à Jeff Kohlver, séduisant photographe de 32 ans en quête de chair (très) fraîche. Lorsqu'ils se rencontrent, elle fait preuve de candeur face à cet homme devant lequel tant de femmes se sont dévêtues, mais aussi de hardiesse juvénile. Une fois chez lui, le rapport de force bascule rapidement, et l'homme se retrouve tout à coup exposé à de longues exhortations morales, un examen impitoyable de son trouble passé... et une menace d'émasculation en direct.

Si Ellen Page est convaincante dans ce rôle de teenager en contrôle de la situation, Patrick Wilson ne parvient pas vraiment à convaincre... son regard clair et vide et son jeu superficiel évoquant, disons, le pâle Jeff Daniels.

La situation dépeinte dans "Hard Candy" n'est pas sans évoquer "Audition" de Takashi Miike, sorti en 2002. A l'issue d'un long cheminement en quête d'une juvénile épouse, l'honorable Shigeharu Aoyama se retrouve lui aussi au pouvoir d'Asami, jeune femme sadique, alias la troublante Eihi Shiina...

De fait, le film américain est au japonais ce que le "Canada dry" est au rhum de plantation... Difficile, il est vrai, de battre un cinéaste nippon en matière d'ambiance trouble, cauchemardesque, ou SM raffinée. Le stressant "The Ring", de Gore Verbinski (2002), fait sans doute exception.


  • D'un clic, "Hard Candy", synopsis et photos sur IMDb.com...


  • D°, "Audition"...
  • 6 juin 2007

    Altère ego

    L'ego reflété, assumé,
    passe un souffle de sensualité.


    "Ségolène" Président ?..

    En se laissant désigner comme "Ségolène", la candidate socialiste a peut-être commis une erreur de positionnement.

    Sa chanson de campagne "Sé, sé, sé, Ségolène...", ses partisans et les (rares) médias sympathisants ont eu une forte tendance à désigner la candidate du PS par son prénom
    . Or, sous la Vème, nos Présidents ont été connus comme : "De Gaulle", "Pompidou", "Giscard", "Miterrand", "Chirac" et non "Charles", "Georges", etc. Dans la psyché nationale, une "Ségolène" peut-elle être "Président" ?..



    photos : Paris-Match (l'incontournable de la notoriété politique contemporaine...)


    3 juin 2007

    Hail Brittany !

    Dans "8 mile", Brittany Murphy donne une vibrante humanité au personnage d'Alex, jeune fille pour le moins libérée. La capacité a éviter les personnages 100% stéréotypés baigne l'ensemble du film. Elle touche de sa grâce Eminem, loin de jouer les stars en représentation. Un bonheur de spectateur dû au savoir-faire de Curtis Hanson, metteur en scène et directeur d'acteurs talentueux.


    D'un clic, le site d'"8 mile"