30 mars 2007
H2Haine
Pulp Saunders
29 mars 2007
Flamme fragile
27 mars 2007
Gold Gotha
Vice Versa
24 mars 2007
Harvard : la coupe déborde !..
Ils ont décidé de réagir. Ils ont fondé le groupe "True Love Revolution", qui prône l'abstinence.
Bon courage...
Photo : AP
L'enfer a un prénom : Katrina
" Do you get the anger out here ? "
Mary Landrieu :
Je voudrais remercier les anciens Présidents Clinton et Bush (père, ndlr) pour les fermes déclarations de soutien et de consolation qu'ils ont faites aujourd'hui. … Je veux remercier le Sénateur Frist et le Sénateur Reid pour leur extraordinaire implication. Je ne sais pas si vous en avez entendu parler, Anderson - peut-être même l'a-t-on annoncé sur votre chaîne - mais ce soir, le Congrès est sur le point d'entamer une session sans précédent pour voter un budget de 10 milliards de dollars en faveur de la FEMA (Federal emergency management agency, ndlr) et de
Anderson Cooper :
Excusez-moi, Sénateur… Non, je n'ai pas entendu parler de cela, parce que, ces quatre derniers jours, j'ai vu des cadavres dans les rues, ici, dans le Mississipi. Alors … quand ils entendent les politiciens échanger des politesses, les gens en sont malades, enragés et frustrés, parce qu'hier, pour tout dire, il y avait un cadavre dans les rues de cette ville en train de se faire bouffer par les rats, parce que cette femme gisait là depuis 48 heures. Et on n'avait pas assez de moyens pour l'emmener. Vous comprenez la colère qui règne dehors ?
ML :
Anderson, cette colère, je l'ai en moi. … La plupart des maisons des membres de ma famille ont été détruites, nos maisons ont été détruites. Je comprends ce que vous dîtes, je connais tous ces informations, le Président des USA est lui aussi au courant … J'ai confiance. Ce pays est assez grand et puissant pour surmonter cette épreuve … et nous sommes sur la bonne voie …
AC :
… J'insiste… les gens ici veulent des réponses, ils veulent que quelqu'un se lève et reconnaisse : " Vous savez quoi ? Nous aurions dû faire plus. Avons-nous mobilisé tous les moyens disponibles ? "
ML :
Anderson, Anderson…
AC :
Non mais, c'est vrai… Aujourd'hui, c'est la première fois que je vois
ML :
Anderson, je sais tout cela. Je sais où vous êtes. Je sais ce que vous voyez. Nous le savons, croyez-moi. Et nous comprenons qu'il faudra, à un moment, tout poser sur
21 mars 2007
Proue
Ce cliché revendique également un naturel annonciateur des années 60-70, quelque peu renié aujourd'hui.
C'est un bel et sobre hommage au corps féminin, à une puissante féminité qui puise sa source en l'être et son rapport privilégié aux éléments naturels.
20 mars 2007
Christique Madonna
Sur cette photo, Madonna se dresse, déesse impérieuse et cambrée, face à ses admirateurs, pardon à ses adorateurs. Elle domine le flot des humains en transes, bras tendus, mains crispées vers l'inaccessible.
Une star de cette stature échappe au registre de la musique, de la chanson. Elle éveille, elle génère des mouvements de l'âme et des masses nichés au plus profond de notre inconscient personnel et collectif.
De Madonna aux déesses-mères, on pourrait tracer un fil directeur, une ligne vibrante nourrie de notre besoin primordial d'évasion désirante, de transcendance délirante.
Comment, j'exagère ?..
* le Roxy est un "spot" homo newyorkais.
18 mars 2007
Sauvons Ducky !!!
Courage, Ducky! On arrive !
Pas de fumée sans feu...
Allelioulia !
Ténébreuse businesswoman brune en butte aux tracasseries de la justice, elle s'est muée en une jeune Ukrainienne blonde, arborant finalement de longues, longues tresses réunies sur sa tête en une coiffure traditionnelle.
Dans la lointaine Ukraine, Ioulia symbolise les nouvelles femmes de pouvoir, conscientes des pouvoirs conjugués de leurs compétences et de leur féminité.
Je ne sais pas pourquoi, mais cela me rappelle quelqu'un(e). Une Française, plus précisément.
17 mars 2007
Don't lay your hands on my mind
En 1970, Andreas Baader crée le groupe terroriste "Rote Armee Fraktion". Appliquant une idéologie maoïste de guérilla urbaine (avec l'appui de l'Allemagne de l'Est), la "Bande à Baader" commet attentats et assassinats politiques. Naissent alors les "Années de plomb" allemandes, durant lesquelles l'Etat, en réplique au terrorisme et à l'émergence d'un puissant courant contestataire dans la jeunesse, met en place un dispositif sécuritaire et répressif sans précédent.
Dès juin 1972, les membres de la 1ère génération de la RAF sont arrêtés. Mais les attentats se poursuivent. Baader et ses lieutenant(e)s sont emprisonnés dans la prison de très haute sécurité de Stammheim, où ils sont soumis à des pratiques d'isolement et de privation sensorielle. Le 8 mai 1976, Ulrike Meinhof est retrouvée pendue dans sa cellule. L'enlèvement par la RAF d'Hans Martin Schleyer, patron des patrons allemands, en septembre 1977, puis le détournement d'un avion de la Lufthansa par un commando palestinien scellent le sort des autres prisonniers. Le 18 octobre, Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Carl Raspe sont retrouvés "suicidés" par arme à feu dans leurs cellules. Ingrid Schubert "se pend" à son tour en novembre. Entretemps, Schleyer aura été tué en représailles par
" Sous les morsures aveugles, la lumière agonise
Le jour mis en pièce cicatrise sous les cendres
Des nuits illuminées
Eclaboussées des cris
D'ombres sauvages traquées qui se laissent prendre
Douce uniformité (trait noir sur nos regards)
De formes émoussées
Fondues dans ce brouillard définitif
Don't lay your eyes on my mind
Down in Stammhein
Don't lay your hands on my brain
No place to hide
Les lendemains planifiés, nos souvenirs inutiles
Le temps figé s'est résigné à hurler présent
La musique psychiatrique
Tranxène, neuroleptiques
S'infiltre en toi, guide tes pas, droit devant
Les règles sont fixées (un triangle sur nos rêves)
Le décor est stressé
Déformé dans ce brouillard définitif
Don't lay your eyes on my mind
Down in Stammhein
Don't lay your hands on my brain
And no place to hide
And I hold myself tight
(In the final fog of Stammheim)
It's a nice place to die
To be handed suicide
La guérilla urbaine pour s'extirper des sangles
Accentue la pression, de l'ordre sur nos vies
Ses gestes détournés
A la fin nous étranglent
Implantent la peur dans nos pupilles rétrécies
Nous sommes sous influence (il n'y a pas d'issue)
Des larves sans défense
Rejoins les chiens dans le brouillard définitif
Don't lay your eyes on my mind
KZ methoden
Don't lay your hands on my brain
Stammheim-Belsen
And I hold myself tight
In the final fog of Stammheim
It's a nice place to die
To be handed suicide
Don't lay your eyes on my mind
Down in Stammhein
Don't lay your hands on my brain
No place to hide
Don't lay your eyes on my mind
KZ methoden
Don't lay your hands on my brain
Stammheim-Belsen. "
Les bontés de Madame
…
Madame est trop bonne. (A Claire.) Vous pouvez remercier Madame. Depuis le temps que vous l'admiriez.
Jamais je n'oserai
Tu pourras la faire retailler… Telles que je vous connais, je sais qu'il vous faut des étoffes solides. Et toi, Solange, qu'est-ce que je peux te donner ? Je vais te donner… Tiens, mes renards.
…
… Enfin. Vous avez de la chance qu'on vous donne des robes. Moi, si j'en veux, je dois les acheter …
………………………………………….
Nous adorons Madame.
Et vous avez raison. Que n'ai-je pas fait pour vous ?
Madame nous a vêtues comme des princesses. Madame a soigné Claire ou Solange, car Madame nous confondait toujours. Madame nous enveloppait de sa bonté. Madame nous permettait d'habiter ensemble ma sœur et moi. Elle nous donnait les petits objets dont elle ne se sert plus. Elle supporte que le dimanche nous allions à la messe et nous placions sur un prie-Dieu près du sien.
Ecoute ! Ecoute !
Elle accepte l'eau bénite que nous lui tendons et parfois, du bout de son gant, elle nous en offre !
Le taxi ! Elle arrive. Hein ? Que dis-tu ?
Je me récite les bontés de Madame.
Que d'honneurs ! Que d'honneurs… et de négligence. (Elle passe la main sur le meuble) Vous les chargez de roses mais n'essuyez pas les meubles.
Photo : "Les Bonnes" par la Troupe "Sacré Théâtre", mise en scène de Ralph Yarrow - 2001
Actrices : Dani Limon, Claudine Tourniaire
14 mars 2007
Déchirure
10 mars 2007
War songs
" Does anybody here remember Vera Lynn ?
Remember how she said that
We would meet again
Some sunny day ? "
Agée d'à peine 23 ans au déclenchement de la guerre, Vera Lynn devint, par son émission "Sincerely yours", ses visites d'hôpitaux, ses concerts aux armées en Birmanie, "la chérie (l'Ange) des Forces armées".
En 1942, elle enregistra "We'll meet again", qui évoquait les amours séparées, l'incertitude des retrouvailles, l'attente de l'harmonie de la paix retrouvées :
" Continue de sourire
Comme tu le fais toujours
Jusqu'à ce que le ciel bleu chasse les sombres nuages
Dis bonjour de ma part
à mes copains
Dis-leur que je reviendrai bientôt,
Et ils seront heureux de savoir
que je chantais cet air
Quand tu m'as vu partir "
"We'll meet" accompagna les combattants britanniques, leurs familles et leurs bien-aimées jusqu'à la fin du conflit, dont elle devint l'hymne officieux.
Les soldats allemands, quant à eux, s'emparèrent de "Lili Marleen", bluette nostalgique créée par Lale Andersen en 1938, finalement "lancée" par la Radio militaire de la Wehrmacht à Belgrade, en 1942. Là encore, une femme s'appropriait et chantait la tristesse d'un homme, d'un combattant.
Adaptée d'un texte d'Hans Leip, écrit lors de le guerre précédente, en 1915, "Lili Marleen" est construite autour de l'image d'un lampadaire à l'entrée d'une caserne. Le narrateur retrouvait là sa bien-aimée, mais, guerre oblige, il ont été séparés...
Demeure la lanterne :
" Elle connaît tes pas
Ta démarche élégante
Tous les soirs, elle brille,
Mais elle m'a oublié depuis longtemps
Et s'il devait m'arriver malheur
Qui se trouverait sous la lanterne
Avec toi, Lili Marleen ?.. "
Pas de quoi vous inciter à monter à l'assaut, n'est-ce-pas ? C'est bien ce que pensa le régime nazi, qui tenta d'interdire "Lili Marleen", comme le montre Fassbinder dans le film éponyme.
Seulement voilà, on peut asservir, détruire des peuples et des êtres, mais pas des chansons…
Les soldats alliés s'emparèrent à leur tour de "Lili Marleen". Le Gouvernement de sa Majesté ordonna la création d'une version anglaise qu'interprétèrent Vera Lynn, of course, et Anne Shelton.
Le "Lili Marlene" anglais abandonna l'ambiance romantique et impressionniste germanique.
La strophe traduite plus haut devint :
" L'ordre vint de prendre le large
pour ailleurs, loin d'ici,
Etre confiné dans cette caserne
était plus que je ne pouvais en supporter
Je savais que tu attendais dans la rue
J'entendais tes pas
Mais ne pouvais te retrouver,
Ma petite Lili du Réverbère,
Ma Lili Marlène à moi ".
Oui, bon…
Interprète la plus célèbre, Marlene Dietrich n'enregistra la chanson qu'en 1944.
Star, elle eut droit à sa propre version.
Ce qui donna :
" Donne-moi une rose pour me montrer combien tu tiens à moi,
attachée à la tige, une boucle de tes cheveux dorés
Sûrement, demain tu auras le blues
Mais alors viendra un nouvel amour,
à toi, Lili Marleen,
vers toi, Lili Marleen ".
Dans le film, les spectacles dispensés aux soldats perdus dans la jungle sont de véritables shows hollywoodiens, avec créatures dénudées, déluge de décibels et pyrotechnie… Oubliées, les suaves marraines de guerre !..
"Chevauchées des Walkyries" mise à part, la BO d'"Apocalypse now" reflète ce qu'écoutaient les GI's harassés dans leur walkman. On passe d'"I can't get no satisfaction" des Stones à l'adéquat et crépusculaire "The End" des Doors, en passant par "Surfin' Safari" des Beach Boys, évocateur d'un paradis perdu.
Mais le symbole musical de la Guerre du Vietnam, c'est avant tout l'interprétation torturée de "The star spangled banner", l'hymne américain, par Jimi Hendrix, au Festival de Woodstock, apogée, en août 1969, de la contestation festive, hédoniste et pacifiste.
Portés, transportés par l'acide, le LSD ingurgité sans la moindre modération, Hendrix et son groupe émergèrent sur scène le lundi matin, alors que ces "trois jours de paix, de musique et d'amour" appartenaient déjà à l'histoire, ainsi que le "flower power" qui les avait suscités. Les accords vibrants, lancinants distordus, arrachés à sa guitare par l'ancien parachutiste de la "101th Airborne", marquaient la fin d'une époque qui avait revendiqué l'innocence.
J'ignore ce qu'écoutent les GI's pris aujourd'hui dans le guêpier irakien (courtesy of Georges W. Bush)... Mais, c'est bien connu, la nostalgie n'est plus ce qu'elle était...
Hendrix, le corps électrique
Pour produire sa musique révulsée et planante, Jimi Hendrix s'engageait corps et âme dans un duel avec amplis, puissance du son et ondes sonores.