sulla Livenza, raccoglie una primula
eretta, estranea... I Mori, da Sacile,
rintoccano nell'aria tutta pura,
l'ora meridiana... E il fresco peso
della mia camiciola di fanicullo,
la nube indefinita nell'azzurro,
l'odore come un urlo silenzioso,
dei campi impubi... Tutto mi si avventa
col volo della rondine nei sensi,
e qui, snervato sopra l'erba, ancora
di me resta solo il mio cuore vivo.
Ma mère si jeune encore, sur les bords de la Livenza
eretta, estranea... I Mori, da Sacile,
rintoccano nell'aria tutta pura,
l'ora meridiana... E il fresco peso
della mia camiciola di fanicullo,
la nube indefinita nell'azzurro,
l'odore come un urlo silenzioso,
dei campi impubi... Tutto mi si avventa
col volo della rondine nei sensi,
e qui, snervato sopra l'erba, ancora
di me resta solo il mio cuore vivo.
Ma mère si jeune encore, sur les bords de la Livenza
cueille une primevère
dressée, étrange... Les Mori de Sacile
font sonner dans l'air très pur
l'heure méridienne... Et le poids léger
de ma chemisette d'enfant,
le nuage informe dans le ciel bleu,
l'odeur des champs impubères
comme un cri silencieux... Tout se précipite sur moi
comme le vol d'une hirondelle.
Et là dans l'herbe, inanimé, une fois de plus
il ne reste de moi qu'un coeur palpitant.
Pier Paolo Pasolini.
Je suis vivant (Dal Diario) -- Ed. Nous
dressée, étrange... Les Mori de Sacile
font sonner dans l'air très pur
l'heure méridienne... Et le poids léger
de ma chemisette d'enfant,
le nuage informe dans le ciel bleu,
l'odeur des champs impubères
comme un cri silencieux... Tout se précipite sur moi
comme le vol d'une hirondelle.
Et là dans l'herbe, inanimé, une fois de plus
il ne reste de moi qu'un coeur palpitant.
Pier Paolo Pasolini.
Je suis vivant (Dal Diario) -- Ed. Nous
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