Nombre de films d'horreur se déroulent dans des lieux vénérables, hantés par le passé. En 1992, "Candyman" de Bernard Rose, situe enfin l'horreur contemporaine là où elle est souvent : un grand ensemble urbain délabré.
A la base , une légende : Candyman, manchot maléfique (et black) apparaît si on l'évoque cinq fois de suite devant un miroir. Etudiante sur la piste des légendes urbaines, Helen Lyle, alias Virginia Madsen, se lance sur la trace de ce personnage.
En fait, sur le même principe que "Ring", mais bien avant, un acte irrémédiable est accompli lorsqu'elle prend des clichés de graffitis dans une tour HLM pourrie d'une downtown américaine, là où survivent minorités ethniques, drogués, sdf, etc. L'invocation n'est que complémentaire : si tu pénètres dans le monde du mal, il ne te lâchera plus.
Ici, nulle intervention ne brisera le sort ou ne vaincra l'être maliféfique. Psys, entourage, exorcistes n'en peuvent mais. Helen verra ses amis assassinés, et sera inéluctablement accusée des crimes de l'invisible Candyman - qu'elle seule peut voir. En prime, son mari l'abandonne et se trouve illico une autre compagne.
S'ensuit une descente aux enfers solitaire, impitoyable, irrémédiable, coupée de tout espoir, de toute solidarité, qui reflète assez bien l'esprit des années 90. Finalement, l'héroïne rejoint elle-même la face sombre et invincible. Le scénario de Clive Barker, les scènes impitoyables, telle l'émergence d'Helen d'un tas de détritus, ne laissent aucune échappatoire au personnage comme au spectateur. D'où la force du film.
S'ensuit une descente aux enfers solitaire, impitoyable, irrémédiable, coupée de tout espoir, de toute solidarité, qui reflète assez bien l'esprit des années 90. Finalement, l'héroïne rejoint elle-même la face sombre et invincible. Le scénario de Clive Barker, les scènes impitoyables, telle l'émergence d'Helen d'un tas de détritus, ne laissent aucune échappatoire au personnage comme au spectateur. D'où la force du film.
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