24 décembre 2006
16 décembre 2006
American circus
Time Magazine rend un fier service à Simpson en publiant en couverture la photo prise après son arrestation par la police de Los Angeles, sa couleur de peau ayant été assombrie en PAO. A partir de cet instant, il ne s'agit plus d'un meurtre mais d'une question raciale, et les 11 avocats de l'ancien footballeur, puis médiocre acteur, voient s'ouvrir d'alléchantes perspectives, en particulier en accusant de racisme Mark Fuhrman, enquêteur-clé.
Les audiences s'étalent sur 9 mois. Elles sont bien évidemment surmédiatisées, retransmises en continu sur certaines chaînes, se distinguant peu, alors, des perpétuelles séries TV ayant pour cadre commissariats de police et prétoires. L'accusation présente un faisceau de preuves accablant (traces de sang, empreintes, ADN…) appuyé sur les sévices infligés à sa femme par le passé, et deux appels qu'elle avait passés à police-secours en 1993, alors qu'il était entré chez elle par effraction. Mais Simpson ne peut complètement enfiler un gant accusateur.
Officiellement, nul ne sait qui a égorgé Nicole Brown Simpson...
14 décembre 2006
Le sourire de l'Ange
Elle est si loin, si proche. Eloignée de son monde aux plaisirs blasés. Familière, née de la mer et de l'aube, avec sa vêture sobre, ses cheveux tirés.
C'est l'appel de l'Ange, celui de l'ailleurs, d'un ailleurs qu'il serait si simple à Marcello d'approcher, de toucher, si l'obstacle principal n'était en lui.
L'Ange rencontrée ici n'est pas celle de la morale, de la pudeur face au monde de la nuit, de la débauche, mais de l'ouverture de l'esprit et des sens, de l'accès possible à une vérité, une réalité intérieure.
L'opportune conclusion d'un film semé de symboles sacrés (le Christ géant transporté par hélicoptère, l'apparition miraculeuse).
Une histoire en quête de grâce…
12 décembre 2006
"morgen" -1- Les paupières à vif (extrait)
Chapitre 1 - Les paupières à vif (extrait)
La porte de la caminette s'ouvre.
La voix lourde de menaces, précise, mécanique, s'élève une fois encore. Les sacs de jute sont ôtés par des hommes pressés, aux aguets. La grande fille blonde apparaît allongée, jambes repliées, mains et chevilles menottées, yeux et lèvres obturés.
Une fois les bracelets métalliques ouverts, ils la mettent debout sans ménagement. Comme d'habitude.
Sa respiration est courte. Elle vacille.
L'air frais baigne son visage asservi. Les odeurs de moisi, d'essence et de caoutchouc vieillissant se dissipent.
Ses yeux et ses lèvres demeurent clos par de larges bandes d'adhésif noir. Ses poignets, ses chevilles sont douloureux. Elle sent la morsure qu'a laissée l'acier sur eux. Sa gorge est sèche.
Elle inspire, très fort.
Demeure strictement immobile - leur dressage a été efficace - puis écoute :
- Ne te retourne pas. Ne cherche pas à nous voir, ni nous, ni le camion, ni son numéro. Tu vas compter jusqu'à cent, et tu ne bouges pas avant que ce soit fini, OK ? Ce serait dommage de te faire buter maintenant.
Il la fait avancer en lui tenant le coude. La plaque contre un mur rugueux. Maintient la pression sur sa nuque quelques instants. Tremblante, elle prend conscience du vent froid et pénétrant.
(...)
Des épines pour Rosetta
6 décembre 2006
Mine de rien
"Il faut donc isoler le beau sexe, cloîtrer la femme, voiler son corps, assourdir sa voix. Prise au ras du tapis de prière, la pudeur musulmane vise surtout à maintenir la paix sociale. Tout se passe comme si l'instinct sexuel échappait totalement au contrôle de l'homme. Comme si la femme, allumeuse en diable, était une bombe ambulante dont le chevelure serait la mèche. Comme si le sexe de l'homme n'était qu'une allumette prête à craquer devant la première femelle venue. Et c'est ainsi qu'un voile de pudeur recouvre la femme. Le Coran en loue la vertu et la Sunna surenchérit. Il vise d'ailleurs moins à dérober au regard la femme proprement dite qu'il veille à ne donner aucune prise à la concupiscence mâle. Une très proche parente, hors circuit de la séduction, une vieille femme pourraient se dérober sans péril. Mais la jeune fille, l'épouse active, la femme mûre, doivent non seulement se couvrir mais aussi veiller à ce que l'étoffe du voile soit la plus épaisse et la plus ample possible… La pudeur ne procède pas seulement de l'intention, elle implique la précaution. Pas de parfum ou de clinquant, ni de bruit de marche. Satan ne manquerait pas d'en caresser avec l'oreille, l'oeil et l'odorat du mâle. La croyante doit marcher dans la rue comme sur un champ miné, mine de rien. La voix fait partie de son intime féminité. Elle ne doit pas souffler mot en présence d'un étranger."
Rêve russe
21 novembre 2006
Là où je voulais rester seule...
20 novembre 2006
19 novembre 2006
16 novembre 2006
S1m0ne : quand la fiction dépasse la fiction
Les idoles virtuelles trouve- ront-elles, comme dans "S1m0ne", un public pour les adorer ? C'est vraisemblable, si l'on en juge par le succès d'une telle créature synthétique au Japon. Il leur manquera cependant les rumeurs de conduite en état d'ivresse, d'adultère, de prise de drogue, les photos de plage prises au téléobjectif par les paparazzi... Tout ce côté "trash", faillible, qui nourrit l'attraction perverse, voyeuse, ambigue des masses ébahies.
Rachel Roberts : virtuelle ou non ?
15 novembre 2006
Trouble made in Japan
10 novembre 2006
La Pieta de Dorotea
Migrant mother, Nipomo, California - Dorotea Lange (1936)
8 novembre 2006
L'Androïde et le sèche-cheveux
Pas sorcier...
5 novembre 2006
Polly Jean
Lucky one time
Hitting with the girl in room 509
She turned her back on him facing the frame
"Listen Joe, don't you come here again".
White sun scattered all over the sea
He could think of nothing but her name Elise
The water soaked her blonde hair black
It's a perfect day. A perfect day, Elise.
He got burned by the sun
His face so pale and his hands so worn
Let himself in room 509
Said a prayer, pulled the trigger and cried
It's a perfect day
A perfect day, Elise.
P.J Harvey - "A perfect day, Elise - Album "Is this desire ?"