6 février 2008

Et Dieu créa la femme


Une icône française et mondiale comme Bardot est une création. D'une jeune femme, on crée un archétype, un modèle qui déferle dans l'imaginaire masculin, féminin, dans un flux sensuel, envieux, admiratif, désirant.

Ici, le corps parfait de BB semble naître du droit, du doigt divin du réalisateur, du directeur de la photo, de la maquilleuse en chef. Sous l'astre artificiel du projecteur, la star à la moue boudeuse est maquillée, parée, avant d'être immortalisée.

Avec Bardot, pourtant, on peut se demander si le créateur fait mieux qu'accompagner sa créature. Quand on la voit de film en film, dans ses interprétations minimalistes de chansons, elle promène la même sensualité indolente. Même si elle l'a renié au crépuscule de sa vie de star, c'est ce pouvoir sensuel et naturel qui a fait d'elle une icône , dont le nom, "Bardot" tout court, les "initiales BB" célébrées par un Gainsbourg pour un fois dominé, résonnent encore partout dans le monde.

D'où sa place particulière dans l'ordre désirant universel. Celui de la Française spontanée et sensuelle. Complémentaire de la sensualité froide et distante de Catherine Deneuve. Des icônes féminines représentatives d'un pays fantasmé, et non seulement d'elles-mêmes. Assez fascinant...

Thierry Follain



Aucun commentaire: