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Un soir, on feuillette des dessins oubliés. Parmi eux, un portrait de Françoise Dorléac. La chaîne diffuse une compilation personnelle de Sad Lovers and Giants. Dont "Strange orchard", morceau lent, cyclique, envoûtant. Et les deux univers se rencontrent.
Vient la quête des images de Françoise sur le site de Chantal Hoareau. Puis le travail minutieux, inspiré, sur un montage tout en fondus, enchaînant les photos d'une femme à jamais figée dans ses 25 ans, jusqu'au fondu au noir final.
Beauté aux grand yeux, aux joues creusées, entre sa soeur, Catherine Deneuve, et Françoise Hardy. Coupe emblématique des années 60, cheveux longs avec frange, yeux lourdements maquillés. Une femme hiératique, fragile, séduisante. Appréciée de François Truffaut, Jacques Demy, Roman Polanski, Ken Russell, dans sa courte et fulgurante carrière.
La fusion se crée entre les souvenirs de cette jeunesse soudainement rompue, interrompue, et la musique lente, hypnotique, la basse lente, répétitive, les vagues insistantes de guitares et synthés, les drums saccadés, la voix plaintive.
Années 50-60.
Une jeune femme plutôt athlétique pour l'époque.
Un naturel du corps qui serait banni maintenant.
Un écho du temps. D'un temps.
God saaaaaaave the Queeeeeen ! Concept : Thierry Follain